Valeurs

L'art et la technique

La technique est ce qui permet à l'être humain de produire les objets du monde. Le monde humain ne se perçoit que par l'existence et la persistance de ces objets. Certains d'entre eux, par leur inutilité, sont plus essentiels à l'humanité que les autres : ils s'agit des œuvres d'art. Mettre la technique au service de l'art, c'est la faire sienne, se la réapproprier, la ré-apprivoiser dans un processus artisanal individuel ou collectif, la remettre à sa place, au service de l'humain.

La collaboration interdisciplinaire, intergénérationnelle et interculturelle

La création du dispositif a mobilisé des compétences en informatique, en conception mécanique et en ébénisterie au service d'un projet de création artistique commun. Des étudiants, artisans et ingénieurs, foisonnants d'intelligence, mettent au service du projet leur savoir-faire et leur inventivité pour continuer à le faire évoluer. Le suivi des projets menés au Sénégal nécessite des interactions permettant de mieux comprendre les enjeux et problématiques rencontrés sur place.

La culture libre

Ce dispositif et les produits qui le composent et en découlent ne sont la propriété de personne. Ils appartiennent à tout le monde. Les applications logiciels, les plans de conception mécanique, les dessins de Valem, les reflets générés, sont tous sous licence libre. Chacun peut donc les utiliser et les diffuser à sa guise sous réserve d'en citer la source ou l'auteur.

L'approche low-tech

Dans une société dévorée d'objets high-tech dont nous sommes propriétaires mais qui ne nous appartiennent plus, tant leurs principes même et leur fonctionnement nous sont devenus inaccessibles, dans une société épuisée d'un "toujours plus" même lorsqu'on ne sait pas si cela nous sera utile un jour, nous avons fait le choix de la frugalité et de la sobriété. Des images en noir et blanc pour en optimiser le stockage et le traitement numérique, du matériel informatique de seconde main, une approche modulaire pour facilité la maintenance...

L'interaction

Ici, l'interaction est humaine. Le Miroir de Valem propose une aventure faite de rencontres et d'échanges. Sa place est au milieu du monde, à la croisée des cultures. La technique devient, au mieux, un simple objet commun favorisant la discussion et, au pire, une interface entre des êtres humains.

L'agilité

L'œuvre n'est pas figée, elle se construit au fil du temps, nourrie de l'inventivité de ses contributeurs et des contributions de ses utilisateurs. Elle se donne la possibilité d'évoluer, de s'adapter au contexte, de se transformer pour mieux servir les valeurs qui la portent.

La contribution

Le spectateur devient un acteur du projet artistique. Il y contribue de plusieurs manières :

  • par son utilisation de l'œuvre et le retour d'expérience qu'il en exprime et qui sera exploité pour faire évoluer le dispositif

  • par l'éventuelle mise à disposition de son "reflet" sous licence libre pour enrichir le dispositif

  • par son apport financier permettant de continuer à faire vivre ce projet et de soutenir les familles sénégalaises qui en sont à l'origine

Les liens solidaires entre les cultures

Notre monde est Un : unique et fini. Les êtres y sont intrinsèquement liés. Les reflets de nos visages composés des leurs sont des traits d'union. Nos actions ici ont des répercussions sur leurs vies là-bas. Nos chemins se croisent parfois, pour une heure, une semaine, une vie. Ils ont droit au bonheur et ils le prennent autant qu'ils le donnent, même s'il est parfois plus difficile d'accès. Ils ont inspiré une création artistique et il est juste qu'ils en récoltent les fruits. L'essentiel des fonds générés par le Miroir de Valem a donc vocation à aider financièrement et à accompagner les familles du quartier de Oncad dans la Ville de M'bour, au Sénégal. Passerelle entre territoire et universalité, ce projet illustre d'une part l'indéfectibilité des liens qui, sans frontière, unissent les êtres et, d'autre part, l'ancrage affectif et émotionnel aux lieux de vie où ils se sont tissés.